Un monument né d'une rencontre
Projet de Monument dans sa version finale (1997),
signé par le sculteur Ivan Misco
Le monument français de la Bérézina en septembre 1995
(photo d'Ivan Minsko)
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La plaque initiale, que l'on voit ici est actuellement exposée dans le grand escalier de l'ambassade
de France à Minsk.
6 juin 1993 - Musée de Borisov.
C Jolif, Ambassadeur de France et M F. Beaucour
A l'occasion d'un voyage d'étude sur le parcours de la campagne de Russie en mai-juin 1993, Fernand Beaucour visite le site du passage de la Bérézina en compagnie de l'ambassadeur de France, M. Claude Jolif. Une réunion est organisée par les autorités bélarusses au cours de laquelle, s'adressant à F Beaucour, l'idée d'un monument français est proposée par le directeur du musée historique de Borisov. F Beaucour écrit : « Ce fut dans des circonstances de relations amicales que je fus sollicité pour que la traversée de la Bérézina par Napoléon et la Grande Armée soit commémorée par le Centre d’Études Napoléoniennes". C’était le 6 juin 1993.
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Les démarches sont entreprises auprès du ministère de la culture et des autorités locales du district de Borisov et le 29 novembre 1993, le conseil des ministres donne son feu vert pour l'érection du monument français de la Bérézina. La société VITMAR de Minsk est choisie pour la construction, et c'est le célèbre sculpteur Ivan MISKO qui sera en charge de la conception artistique du monument.
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"Mon projet était de marquer l'exploit militaire et la traversée de la Bérézina, opération qui avait réuni à la fois, l'intelligence, le génie et le courage de l'homme surmontant les adversités, c'est à dire tout autre chose qu'un monument au morts de la bataille, mais dont ainsi le souvenir ne serait pas oublié"
F. Beaucour.
"Napoléon à la Bérézina" Levallois, C.E.N., 2004
Un premier emplacement est choisi sur le chemin traversant le marais de Brili, face aux monuments de Stoudienka. Le coût élevé de création d'une voie d'accès conduit à chercher un nouvel emplacement. Ce sera la position élevée sur la rive de Brili offrant un remarquable point de vue du site du passage, utilisé par l’Empereur pour diriger les combats du 28 novembre 1812. Un terrain de 400 m2 est accordé au CEN par le kolkhoze Koutousov.
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Inauguration à rebondissements.
En septembre 1995, le monument est prêt pour l'inauguration fixée au 3 octobre 1995. Cependant, le 23 septembre, le professeur Fernand Beaucour est hospitalisé à l'hôpital de Kaliningrad où il participe à un colloque sur Kant: l'inauguration doit être annulée, reportée à avril 1996.
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Des élections présidentielles ont lieu au Belarus en cette fin d'hivers 1996, et le monument est réexaminé par les nouveaux dirigeants. Quelques jours avant l'inauguration, la décision tombe: la plaque du monument ne convient plus. Le monument peut cependant être inauguré sans sa plaque, ce qui a lieu le 16 avril.
Une nouvelle plaque doit être fondue: celle du monument actuel dont le texte plus sobre est accepté par les autorités bélarussiennes. Le monument français peut finalement être inauguré dans sa forme actuelle le 16 novembre 1997, en présence de l'ambassadeur de France, les autorités bélarussiennes et le professeur Beaucour.
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16 avril 1996- 1ere Inauguration du monument francais érigé par le Centre d'Etudes Napoléoniennes, œuvre du sculpteur Ivan Misko.
S.E. C. Jolif, Ambassadeur de France et F. Beaucour
La 1ere version de la plaque du monument